MUMIA : infos et appel à la solidarité financière

LA JUSTICE MUTIPLIE LES OBSTACLES AU DROIT DE SE SOIGNER

Décidément rien n’arrête la justice de Pennsylvanie dans son acharnement à s’opposer à tout traitement médical dont Mumia a absolument besoin pour éradiquer l’hépatite dont il est atteint.

Vendredi dernier, Karoline Mehalchick, juge au Middle District de Pennsylvanie, a rejeté la prise en compte de la plainte déposée par la défense de Mumia contre l’Administration pénitentiaire pour négligence médicale et défaut de soins.

Cette ordonnance met en danger la vie de Mumia dans la mesure où le refus de soins immédiats laisse la maladie progresser. Elle a aussi pour objectif de peser sur la décision qu’aura à prendre le magistrat fédéral en charge des multiples recours de la défense mettant en cause la responsabilité de la prison et de l’administration dans leur refus de donner les moyens aux prisonniers de se soigner (plusieurs actions judiciaires sont en cours). Si l’inhumanité caractérise cette ordonnance, sa justification relève du déni médical si l’on se réfère aux propos de la juge : « Bien qu’il n’y ait peu de doute que l’hépatite C est une condition suffisamment grave, l’infection ne sous-tend pas un préjudice immédiat et irréparable. Le risque, bien que sévère, ne justifie pas une injonction par dépôt de plainte car il faut souvent beaucoup de temps pour que la maladie progresse ». Comment oser tenir de pareils propos face à la brutale dégradation de la santé de Mumia en quelques mois : eczéma, coma diabétique, insuffisance rénale, carence hémoglobine, autant de dommages aux organes avec fièvre et faiblesse persistantes qui attestent des ravages de la maladie.

Les contre-vérités,  fussent-elles sorties de la bouche d’un juge, ne font pas justice. La campagne de mobilisation internationale pour que Mumia et les milliers de prisonniers qui souffrent de l’hépatite C puissent se soigner doit se poursuivre : signez et faites signer la carte-pétition à l’attention du Gouverneur de Pennsylvanie (à lui faire parvenir sous enveloppe affranchie au tarif de 1,20€).

MUMIA DESSAISI DE SES EFFETS PERSONNELS !

La maltraitance n’a pas de limite ! Mumia vient d’être informé que sa cellule a été entièrement vidée de ses affaires et effets personnels au prétexte qu’il ne l’occupait plus puisqu’il est en permanence à l’infirmerie. Serait-ce une mesure de rétorsion à l’encontre des actions en cours (mobilisation et actions en justice contre l’absence de soins) et les prémisses d’un transfert vers un autre établissement pénitentiaire ? En réponse aux questionnements légitimes de Mumia, un responsable de la prison s’est voulu rassurant en affirmant qu’il ne serait pas transféré. Rien n’est moins sûr, ce qui a provoqué une vive réaction de son avocat et de ses soutiens exigeant qu’aucun transfert n’ait lieu en dehors d’une hospitalisation dans un centre médical spécialisé pour traiter son hépatite.

APPEL A DONS POUR QUE MUMIA PUISSE SE DEFENDRE ET SE SOIGNER

Les actions judiciaires en cours nécessitent beaucoup d’argent pour obtenir le droit de se soigner et surtout pour accéder aux traitements permettant d’éradiquer la maladie dont les coûts sont exorbitants (voir notre message du 15 septembre). Si l’Etat de Pennsylvanie continue à refuser tout protocole collectif de prise en charge, les prisonniers devront individuellement faire face à une telle dépense, ce qui est impossible pour la quasi-totalité d’entre eux ! La défense de Mumia se prépare à cette éventualité en constitutuant un fonds de solidarité auquel nous vous invitons à verser votre contribution.

Vous trouverez en cliquant ici les modalités de cette campagne de solidarité.

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