Rassemblement à Paris mercredi 6 août pour la libération de Mumia
Comme chaque premier mercredi du mois, nous nous rassemblerons place de la Concorde à Paris le mercredi 6 août à proximité de l’ambassade des Etats-Unis : rendez-vous à partir de 18 heures au débouché de la rue de Rivoli et du Jardin des Tuileries (métro Concorde). C’est pour dénoncer l’acharnement politico-judiciaire que ses soutiens aux Etats-Unis et dans de monde se sont mobilisés début juillet à l’occasion de sa 43ème année d’incarcération pour exiger sa libération immédiate et sans condition … Aux dernières nouvelles concernant ses problèmes de vue : ses avocats nous ont informés que » les négociations avec l’administration pénitentiaire avaient évolué en actant le principe d’une intervention et qu’ils continuerons à faire pression jusqu’à ce qu’il bénéficie enfin d’un traitement curatif complet et que sa vue soit rétablie « .
Vous trouverez en cliquant ici quelques infos et images des mobilisations récentes à Philadelphie.
Libération de Georges Ibrahim Abdallah
A 74 ans, fatigué mais heureux d’avoir enfin retrouvé sa famille, Georges Ibrahim Abdallah est de retour dans son pays (le Liban) après quatre décennies passées dans une prison française. Selon l’Association France Palestine Solidarité, cette victoire est d’abord la sienne, celle du militant qui n’a jamais renié ses convictions politiques ni son engagement auprès du peuple palestinien et qui l’a payé de 40 années d’enfermement. C’est aussi celle du mouvement de solidarité qui année après année s’est constitué derrière lui pour obtenir cette libération, celle des collectifs (dont le Collectif Mumia), des associations, partis et syndicats, des élu-es et des personnalités dont il convient également de saluer l’action. Il aura en effet fallu 11 demandes de remise en liberté pour qu’il soit libéré après plus de 40 ans de détention, libérable depuis plus de 25 ans ! La Cour d’appel a ordonné sa libération avec expulsion immédiate vers le Liban. Cette ignominie juridique et politique relève de la complicité des gouvernements français qui se sont couchés sous la pression des États-Unis et d’Israël. Prenez connaissance de l’interview de Georges Abdallah réalisé par le journal l’Humanité en cliquant sur ce lien
Libération de Serge Atlaoui
«Il va respirer une liberté attendue, espérée depuis tant d’années», se réjouissait son épouse Sabine Atlaoui à l’annonce de sa libération ce 18 juillet. Serge Atlaoui, condamné en Indonésie pour narcotrafic et détenu depuis 2005, a passé dix-sept ans dans le couloir de la mort. Sa peine ayant été commuée en droit français à 30 années de réclusion criminelle par le tribunal de Pontoise en février, l’artisan-soudeur était théoriquement éligible à la libération conditionnelle depuis 2011, selon les règles françaises. Les autorités indonésiennes l’avaient accusé d’être un «chimiste». Le Français s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, pays où la législation antidrogue est l’une des plus sévères au monde. Mais aussi en France où des personnalités s’étaient mobilisées pour le soutenir, en le faisant un symbole de la lutte contre la peine de mort. Saluons le travail diplomatique des autorités françaises, la ténacité de son avocat Maitre Richard Sédillot et le soutien des associations (dont le Collectif Mumia) qui ont œuvré au dénouement heureux de cette affaire. Saluons aussi à la réalisatrice Christine Tournadre pour son film documentaire » Serge, condamné à mort » qui a fait connaître au grand public le combat de Sabine Atlaoui jetant toutes ses forces dans la bataille pour sauver son mari.