Après quatre mois de délocalisation place de la République en raison des Jeux Olympiques, notre rassemblement mensuel est de retour PLACE DE LA CONCORDE dès ce mercredi 2 octobre. Nous comptons sur votre présence pour manifester votre soutien à ce journaliste afro-américain incarcéré depuis plus de quatre décennies pour un crime qu’il n’a pas commis, alors que le déni de justice dont il est victime est toujours la règle malgré les preuves le disculpant. Sans la mobilisation internationale, Mumia n’aurait aucun espoir de sortir de l’enfer carcéral car sa peine à perpétuité est sans possibilité de libération conditionnelle. Sa santé justifierait pourtant cette mesure immédiate et humaine afin qu’il puisse enfin rejoindre sa famille et bénéficier de soins médicaux appropriés à son état.
Mumia face à un nouveau déni de justice !
Souvenez vous, en 2023 la justice de Pennsylvanie refusait tout examen des nouvelles preuves (cachées depuis quatre décennies) montrant la partialité et l’inconduite des magistrats pour justifier sa condamnation à mort. La défense de Mumia avait interjeté appel contre cette décision piétinant le droit le plus élémentaire. Aujourd’hui, par arrêt du 10 septembre, les trois juges (deux Républicains et un Démocrate) de la Cour supérieure de l’Etat viennent de valider le refus de toute nouvelle audience prétextant qu’ils n’avaient pas compétence à juger ce qu’ils qualifient « d’irrégularités procédurales ». Alors qu’il s’agit de violations constitutionnelles dans la sélection des jurés et de la suppression de preuves favorables à l’accusé ! Face à ce nouveau déni de justice, les avocats de Mumia ont engagé un recours devant La Cour suprême de Pennsylvanie.
Retour sur la Fête de l’Humanité avec Angela Davis et Johanna Fernandez
La présence (à l’initiative de notre Collectif) d’Angela Davis accompagnée de Johanna Fernandez (porte parole de Mumia) a incontestablement contribuée à la réussite de cette fête. En témoignent les évènements autour de la cause de Mumia rassemblant des milliers de personnes et pour la promotion de notre livre d’art (voir ci-dessous) dédié au combat pour sa libération. Nos deux invités américaines ont été à la hauteur de l’accueil que le public leur a réservé. De retour aux Etats-Unis, fatiguée mais comblée de ces rencontres rares et exceptionnelles, Johanna Fernandez nous a adressé ce message : » Je vous remercie pour votre travail inébranlable de longue date et pour votre leadership au sein de notre mouvement pour la libération de Mumia. Les événements du week-end dernier ont été inspirants et le livre est remarquable, digne du génie qui définit le prisonnier politique que nous défendons. Le travail du Collectif Libérons Mumia est un grand modèle à suivre aux États-Unis et au-delà. Et Angela est clairement un cadeau pour le monde et pour la conviction que nous pouvons construire un monde différent « .
« La Plume et le Poing » un livre d’Art dédié au combat pour la libération de Mumia
Vous pouvez vous le procurer par l’intermédiaire de trois réseaux de diffusion : le Collectif Mumia (auteur du livre), Le Temps des Cerises (éditeur) ou le commander chez votre libraire. Nous attirons toutefois votre attention sur le fait que seules les ventes directes réalisées par le Collectif Mumia et Le Temps des Cerises permettront de reverser une partie des bénéfices à la défense juridique et judiciaire du journaliste afro-américain en prison depuis 42 ans. Cette opération de solidarité n’a été rendue possible que par une réduction substantielle du prix d’achat du livre consentie par l’éditeur et l’abandon des droits d’auteur des artistes. Nous vous invitons à nous adresser VOTRE COMMANDE à l’aide du BON que vous trouverez en cliquant ici.
Les exécutions se poursuivent aux Etats-Unis
Deux condamnés à mort ont été exécutés mardi 24 septembre dans le sud des Etats-Unis (Missouri et Texas), dont Marcellus Williams, qui clamait son innocence depuis 20 ans, bénéficiant d’un large mouvement de soutien, y compris celui du bureau du procureur et des proches de la victime. Marcellus Williams, 55 ans, un homme noir, avait été condamné en 2001 pour le meurtre d’une ancienne journaliste blanche, en banlieue de Saint-Louis dans le Missouri. Déjà condamné pour braquages et cambriolages, il avait été inculpé puis condamné à mort sur la foi du témoignage d’un ancien codétenu et d’une ex-compagne, bien que son ADN n’ait été retrouvé ni sur le couteau ni sur aucune des empreintes, traces de sang ou cheveux découverts sur le lieu du crime. Lorsqu’il s’est révélé que l’ADN masculin présent sur le couteau n’était pas celui de Marcellus Williams, une commission d’enquête avait été ouverte, occasionnant la suspension de l’exécution du principal suspect en 2017. Mais la décision du gouverneur de l’époque n’a pas été maintenue par son successeur en 2023. Ce dernier avait dissous la commission avant qu’elle ne se prononce (source AFP). Cela porte à 16 le nombre d’exécutions aux États-Unis en 2024 et deux autres sont prévues en fin de semaine.