POUR LA LIBERATION DE MUMIA : Conférence de presse des soutiens américains à Mumia en présence de nombreuses personnalités

Nul doute que cette initiative fera date. Son succès tient à la fois à la qualité de la rétrospective sur le « dossier Mumia » et au choix de réunir plusieurs générations de participants, venus d’horizons divers, mais toutes et tous dédiés à la cause de celui qui est devenu le symbole de tous les prisonniers politiques injustement emprisonnés depuis des décennies aux Etats-Unis, que ce soit l’amérindien Leonard Peltier (75 ans dont 45 années d’incarcération) ou Russell Maroon Shoat (ancienne Panthère Noire de Philadelphie) âgé de 77 ans et atteint du Covid.

La participation d’Angela Davis et du célèbre joueur de football américain Colin Kaepernick (en savoir +) – l’occasion pour lui de demander publiquement la libération de Mumia – a donné à cette conférence une dimension médiatique exceptionnelle.

Nous portons à votre connaissance (avec un grand merci à Claude Guillaumaud-Pujol et Steve Zade pour les traductions) :

• Un résumé de la conférence de presse animée par Johanna Fernandez, porte-parole de Mumia
• Le compte-rendu intégral en français et en anglais
• L’intervention de Colin Kaepernick sur Prison Radio
• L’enregistrement intégral en version anglaise et en images sur Youtube

Le 9 décembre 1981, il y a 39 ans, Mumia était grièvement blessé lors d’une fusillade qui coûta la vie au policier Daniel Faulkner. Arrêté et accusé de ce crime, MUMIA ne doit la vie qu’à la protection du corps médical. Quelques mois plus tard, au terme d’un procès raciste et expéditif, il fut condamné à mort sans jamais pouvoir défendre son innocence. Exposé à deux ordonnances d’exécutions (1995 et 1999), la mobilisation internationale empêcha l’irréparable. En 2011, après 29 années passées dans le couloir de la mort, sa peine fut commuée en prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle. Depuis ses recours ont enfin abouti en 2019 à l’obtention d’un droit d’appel pour contester sa condamnation. Ce droit fut immédiatement bloqué par un recours devant la Cour suprême de Pennsylvanie à l’initiative de la veuve du policier assassiné en 1981 avec le soutien du syndicat FOP de la police. A ce jour la Cour suprême n’a toujours pas fait connaître sa décision.