MUMIA : la justice de Pennsylvanie décidera-t-elle de le laisser mourir en prison

La justice de Pennsylvanie décidera-t-elle de laisser Mumia mourir en prison ?

C’est bien la question qui préoccupe tous les soutiens à Mumia depuis l’audience du 19 octobre au terme de laquelle la justice de Pennsylvanie a annoncé qu’elle rejetterait le droit d’appel défendu par ses avocats plaidant un procès en révision de sa condamnation. Un véritable coup de force judiciaire qui écarte les nombreuses et très graves entorses au respect du droit commises par les magistrats lors du procès de 1982. D’ici la prochaine (et ultime?) audience du 16 décembre, la défense de Mumia va s’attacher à relever le défi de la vérité contre le déni de justice qui dure depuis 40 ans. De nouvelles initiatives de mobilisation sont en préparation aux États-Unis et sous réserve d’en obtenir le droit, une délégation française devrait rendre visite à Mumia et participer à cette audience. Pour mieux comprendre la gravité de la situation vous trouverez :

8ème Congrès mondial contre la peine de mort

Ce congrès se tiendra du 15 au 18 novembre à Berlin. Comme lors de tous les congrès précédents, une délégation du Collectif français Libérons Mumia participera à ce rendez-vous des abolitionnistes du monde entier. Patrick Kamenka, Steve Zade et Jacky Hortaut animeront un stand Mumia pour informer les abolitionnistes du monde entier de sa situation et les inviter à agir pour sa libération. A cette occasion ils rencontreront également les soutiens allemands à Mumia. Pour en savoir plus sur cet événement international (cliquez) : Les congrès pour l’abolition – ECPM Pour en savoir plus sur la peine de mort dans le monde (cliquez) : Le baromètre de la peine de mort – ECPM

Réflexion de Mumia sur la peine de mort

La mort de la peine de mort ! Surprise étonnante, le jury, entendant les arguments de condamnation dans le cas de Nicholas Cruz (Floride) pour le meurtre de 17 personnes, a recommandé la prison à vie au lieu de la peine de mort. Lors de cette fusillade de masse, 17 autres personnes ont été blessées. Peu de gens, en particulier du côté des familles survivantes des victimes, s’attendaient à ce qu’il puisse échapper à une condamnation à mort. Les magistrats de l’État ayant soutenu avec fermeté ce niveau de peine en raison de la gravité des crimes commis, les jurés ont convenu qu’il était admissible à une telle peine. Les avocats de la défense ont cependant fait valoir que la mère du prévenu avait consommé de la drogue et de l’alcool pendant sa grossesse, induisant un syndrome d’alcoolisation fœtale et des lésions cérébrales. En riposte, l’État a diligenté un psychologue pour contester cette théorie mais le jury ne l’a pas suivi en rejetant la sentence de peine capitale.

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