La peine de mort n’est pas morte mais l’abolition progresse toujours …

Vous trouverez ci-après des extraits de l’article de Patrick Kamenka – membre de la délégation du Collectif français Libérons Mumia – qui a participé au congrès de Berlin rassemblant plus de 1.500 délégués venus de 128 pays du 14 au 18 novembre. Pour lire cet article publié dans son intégralité par le journal l’Humanité, cliquez sur ce lien : Nasrin Sotoudeh, l’avocate qui combat la peine de mort en Iran | L’Humanité (humanite.fr)Dans le monde, 30.000 personnes sont encore sous le coup d’une condamnation à mort alors que 594 exécutions ont eu lieu en 2021, sans compter les milliers en Chine où le chiffre reste secret. Néanmoins, le combat pour l’abolition de la peine de mort progresse dans le monde et notamment en Afrique qui selon Raphaël Chenuil-Hazan (directeur général d’ECPM – Ensemble Contre la Peine de Mort – l’association organisatrice du congrès) pourrait être d’ici quelques années « un continent quasiment ou entièrement abolitionniste ».

Retour en images sur quelques-uns des plus beaux moments de cet élan abolitionniste mondial en cliquant sur ce lien

Mumia, symbole de la politisation de la peine de mort …

Au cœur du Congrès, un village de l’abolition a rassemblé pendant les quatre journées une vingtaine d’organisations abolitionnistes des États-Unis, de Taïwan, du Niger, de la Tunisie, d’Iran, d’Irak, du Kurdistan, aux côtés des militants d‘ECPM, d’Amnesty International, de l’ACAT (Action des chrétiens contre la Torture) et du Collectif français Libérons Mumia. L’occasion aussi d’une rencontre avec notre ami Gregor Wanke du Collectif allemand des soutiens à Mumia (photo en pièce jointe). Répondant à nos questions sur la situation de Mumia, Raphaël Chenuil-Hazan (ECPM) a fait ce commentaire « Abu Jamal est le symbole de la politisation de la peine de mort qui aurait pu être utilisée dans son cas pendant 30 ans ». De son côté, co-animateur du Collectif Mumia en France, Jacky Hortaut s’est interrogé en ces termes « La justice de Pennsylvanie laissera-t-elle Mumia mourir en prison à perpétuité en lui infligeant une deuxième peine de mort lente ? ». Cette question préoccupe d’autant plus légitimement ses soutiens depuis l’audience du 19 octobre durant laquelle la justice de Pennsylvanie a annoncé son intention de rejeter le droit d’appel défendu par ses avocats plaidant un procès en révision de sa condamnation. Un véritable coup de force judiciaire qui écarte de nombreuses preuves et de très graves entorses au respect du droit commises par les magistrats lors du procès de 1982. D’ici la prochaine – et ultime ? – audience du 16 décembre, les avocats de Mumia vont s’attacher à relever le défi de la vérité contre le déni de justice qui dure depuis 40 ans. Ses soutiens américains manifesteront à Philadelphie pour exiger sa libération immédiate et sans condition. Ses soutiens dans le reste monde répondront également présents en interpelant une fois de plus les autorités de Pennsylvanie. Nos prochaines informations seront consacrées à cette urgence d’agir encore pour faire barrage à l’injustice et au scénario de la mort programmée en prison de cet homme innocent. Retenez d’ores et déjà que le prochain rassemblement à proximité de l’ambassade des États-Unis aura lieu à Paris le mercredi 7 décembre à 18 heures (place de la Concorde).

L’élection d’un sénateur démocrate en Pennsylvanie changera-t-elle quelque chose pour Mumia ?

Hélas le résultat de cette élection américaine de mi-mandat ne changera en rien la situation de Mumia pour au moins quatre raisons … la première est que l’alternance politique en Pennsylvanie entre Républicains et Démocrates est une constante sans que cela se traduise par une évolution positive pour Mumia, et cela dure depuis 40 ans. Il en est ainsi des gouverneurs, des sénateurs et des élus à la chambre des représentants qui se sont succédés dans cet État depuis la condamnation à mort de Mumia en 1982 … le deuxième … lire la suite

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